mercredi 30 novembre 2011

Ulsan Petroglyph Museum



Voilà ma destination dans les jours qui viennent! La Corée du Sud!

Suite à la sortie de son nouvel ouvrage "Chasseurs de Baleines" aux éditions Errances, Monsieur Sang Mog Lee organise une exposition sur la préhistoire européenne.



J'ai donc envoyé à sa demande plusieurs reconstitutions de pièces archéologiques pour le musée.
hameçons paléolithiques et néolithiques
Vénus de Grimaldi en stéatite


Suite à la réception des pièces, M. Lee m'a invité à participer à cette manifestation, et à venir sur place pour présenter mes travaux!
Je suis super content avec un peu la pression quand même!
Conférence en anglais sur l'évolution de l'outillage de chasse et de pêche en Europe!
Suivi d'un atelier participatif avec fabrication d'un hameçon ou d'une pendeloque.


Ulsan Petroglyph Museum présente la frise de Bangudae, une grande roche gravée à des périodes successives depuis mésolithique jusqu'à l'âge du bronze. Outre des tigres, des léopards, des cervidés ou des tortues, ce sont les cétacés qui tiennent la part la plus importante. De plus, plusieurs scène de chasse à la baleine ont aussi été représentées. Ce sont les plus anciennes connues à l'heure actuelle. Récemment, Des vertèbres de baleines perforées de harpons ont été mises au jour sur un gisement archéologique tout proche, faisant de ce site, un gisement exceptionnel.

une baleine harponnée est accostée par un bateau avec cinq hommes à bord.

Chasseurs de baleines préhistoriques


Comme vous le voyez, cette aventure m'inspire, et en plus du nouveau matériel fait pour l'occasion, j'ai aussi réalisé une nouvelle série d'aquarelles que j'adore, en particulier celle ci.

Néanderthal, premier homme du froid.
(en écho aux récentes découvertes d'un gisement moustérien tout près du cercle polaire arctique)



jeudi 10 novembre 2011

la préhistoire du cinéma

MA DÉCOUVERTE ENFIN OFFICIELLE!!
Le thaumatrope préhistorique!

VOIR LA VIDEO!


Voir le reportage HD réalisé par Philippe Psaïla et Pedro Lima,
pour le blog image doc septembre 2011.



Aiguilles, pointes de sagaies, propulseurs, harpons, j'ai commencé dès 1998 à fabriquer des répliques de ces objets multi-millénaires.
M’intéressant à tout l'art mobilier, mais surtout à la période magdalénienne, je reconstitue mes premiers disques perforés en os.
Ces disques découpés dans des omoplates, étant très souvent gravés sur les deux faces de décors géométriques ou de représentations d'animaux.
Mais la fragilité de ce matériel et les millénaires aidant, la grandes majorité de ces témoignages ont été brisé et dispersé au cours des temps.
L'usure de la perforation centrale indique qu'une cordelette passait au centre et usait les bords, faisant de ces pièces de possibles parures. L'hypothèse que ce pouvait êtres des boutons semble confirmer avec la découverte d'une gravure à Bruniquel représentant une jeune fille portant un vêtement fermé par des boutons.
Je réalisai donc plusieurs de ces rondelles que j'utilisai alors pour fermer mes sac et sacoches.
Au de l'été 2005 je réfléchissait sur une autre fonction possible pour ces objets qui sont très souvent gravés sur les deux face. Quel intérêt pour un bouton cousu?
En observant dans des livres le matériel retrouvé, je m'attardai alors sur une pièce retrouvée à la fin du 19éme siècle en Dordogne. Fait exceptionnel, elle est entière et gravée sur les deux faces. De chaque côté, on voit un animal entier présentant les même proportions, en l’occurrence une biche, ou un isard (chamois). L'un présentait des pâtes tendues, et l'autre des pates pliées...
Ce pourrait être le même animal dans deux positions différentes ... Et si c'est objet était...mais oui...le truc qui tourne quand quand on était petit... le thaumatrope!



Au cours de l'automne, lors d'un voyage à Nantes chez mon ami Eric Le Brun, dessinateur et passionné de préhistoire, nous réalisons un montage numérique des deux faces se superposant. C'était bluffant! L'animal semblait courrir ou peut êter tomber! Enchaîné rapidement, le mouvement faisait comme un petit dessin animé.
Pris par par d'autre projets, je laissai cette découverte de côté, sans réaliser l'objet.
En 2007, je connaissais Marc Azéma , et en discutant avec lui de ses recherches sur l'animation séquentielle dans l'art paléolithique, je lui parle alors de cette idée. Il me demande de lui envoyer des photos.
Ni une ni deux, j'attrape une omoplate de rennes laissée de côté à cet effet, et je réalise une première version de cet objet. Une foi l'objet achevé et qu'il tourne entre mes doigts, je le vois enfin courrir... Je n'ai plus de doutes! Je fais ces quelques photos que j'envoie à M. Azéma.
Quelques mois plus tard Marc Azéma réalise un petit film documentaire sur le processus de réalisation et de fonctionnement de ce taumatrope préhistorique.
Faisant Echo aux recherches de Marc Azéma qui avait déjà évoqué le thaumatrope quelques années plus tôt alors qu'il écrivait sa thèse, cet objet ne fait que confirmer la volontée pour ces gens de représenter des images en action. Cet objet est un sorte de petit dessin animé jouant sur la persistence rétinienne qui permet de lier mentalement les deux images et créer ainsi un mouvement séquentiel et continue... le cinéma était né!
En Septembre 2010 Marc Azéma a présenté pour la première foi cette découverte au public lors de l'IFRAO, congrès international de préhistoire qui se passait à Tarascon sur Ariège.

La découverte est maintenant complètement officialisée avec la publication de "Préhistoire du Cinéma", dernier ouvrage de Marc Azéma, accompagné d'un dvd aux Editions Errance.